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J’apprends lentement à prendre de la place

J’apprends lentement à prendre de la place

Je me demandais si j’étais trop.

Je me demandais si je disais aux gens ce dont j’avais besoin, ou pire, ce que je voulais, est-ce qu’ils me quitteraient? Décideraient-ils que je ne valais pas la peine, confirmant une peur profondément enracinée à laquelle je n’étais pas prêt à faire face? M’abandonneraient-ils à la recherche de quelque chose de sans effort?

Je me demandais si j’étais trop.

Je me demandais si je disais ce que je pensais, si j’utilisais ma voix pour exprimer ma dissidence, les gens de ma vie resteraient-ils? Voudraient-ils voir mon opposition comme un sentiment de droit ou de naïveté? Me diraient-ils que ma voix n’avait pas d’importance, perpétuant cette idée que les femmes devraient rester silencieuses et dociles?

Je me demandais si j’étais trop.

Je me demandais si je partageais mon anxiété, si je demandais à quelqu’un de m’aider à porter le fardeau qui menaçait de m’entraîner, voudrait-il encore de moi? Verraient-ils les morceaux cassés que je cachais si bien et que je cours?

Je me demandais si j’étais trop.

Je me demandais si je prenais trop de place dans la vie des gens, décideraient-ils qu’il n’y avait pas de place pour moi? Décideraient-ils que je ne vaux pas la place que j’ai occupée? Je me suis demandé si je était vaut l’espace que j’ai pris.

Ces incertitudes m’alourdissaient, me retenaient. Ils m’ont convaincu de me minimiser et de réduire l’espace que je prends dans le monde et dans la vie des autres. Ces incertitudes m’ont convaincu de violer mes propres limites afin de garder les relations intactes.

Je me demandais si j’étais trop, mais maintenant j’apprends que je suis juste assez.

J’apprends que je un m vaut la place que je prends, l’oxygène que je consomme. Je me demandais si j’étais trop parce que je ne me valorisais pas. J’ai placé ma valeur entre les mains des autres, ce qui m’a appris à me plier jusqu’à ce que j’adapte l’image de moi qu’ils avaient formée.

J’apprends à être gentil avec moi-même parce que la croissance est un processus, et je dois me donner le temps de désapprendre ces schémas de pensée négatifs qui m’ont convaincu de me diminuer, de présenter une version édulcorée de qui je suis vraiment.

Je suis tellement doué pour garder de l’espace pour les gens, leur donner la liberté et la sécurité d’être exactement qui ils sont. Maintenant, j’apprends à faire ça pour moi-même, comment laisser les autres faire ça pour moi.

Je me demandais si j’étais trop, mais maintenant j’apprends à prendre de la place.

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