Pour la fille qui lutte pour s’aimer
Asseyez-vous sur le sol avec votre tête dans le bol en train de purger
le fléau du vide,
ressentir la douleur de l’indignité,
frauduleux à votre image.
Ce n’est pas seulement la douleur que tu ressens,
c’est l’obscurité.
Presque tous te dévorent, mais avec des frontières de lumière
cette lueur au loin.
Tu connais l’amour de ta famille
et amis alors que vous essayez de rationaliser que vous aussi devez être digne.
Comment pouvez-vous encore être si belle sur papier
si clairement moche dans votre reflet?
Petite fille, tu essaies de capter la lumière dans les yeux
des gens brillants qui vous aiment.
Vous essayez de le saisir, de le contenir, de le contrôler.
Si seulement vous pouviez ressentir une seule fois son étreinte.
On vous dit que le bonheur est le bonheur, mais parfois le bonheur est difficile,
et l’ignorance est la seule félicité qui soit.
Faire semblant, faire semblant, non-sens, vide.
Il n’y a pas de douleur, pas d’amour.
Vous acceptez que la petite fille idéale est la perfection,
dans sa beauté, dans son esprit.
Mais tu apprendras qu’elle est parfaitement piégée dans tous les sens
de l’attente et de l’objectivation,
d’une communauté de miroirs cultivée et impressionnante qui ne montre que ses propres défauts, sa propre altercation interne,
donc un masque parfait est plus facile.
Vous vous tenez sur les épaules de géants,
hanté par votre poids privilégié, par la culpabilité que vous les écrasez sous vos pieds.
Vous vous sentez comme si vous ne pouvez pas simplement être
vous devez réaliser, livrer, conquérir.
Mais pour ce faire, vous devez massacrer rituellement votre propre être
pour nourrir l’image parfaite que votre esprit projette
sur un monde que vous avez construit
dans le noir, portant votre masque parfaitement vide.
Petite fille, tu es toute petite, mais tu grandis,
vous serez tous grandi un jour.
Vous apprendrez que vous pouvez choisir
pour éteindre la lumière, allumer la lumière, être la lumière,
mais c’est aussi normal d’être juste toi.
Vous apprendrez que faire le bien et être bien
est plus important que de faire de son mieux et d’être le meilleur.
Être est plus important que réussir,
et rien de ce qui est vivant n’est parfait.
Cette vie n’a pas à être un test dont les réponses
sont douloureusement cachés de la vue, cachés de vous.
Tu es aimé sans laisser de trace
de se sentir aimé.
Mais vous apprendrez que l’amour est un lieu, l’amour est un choix, l’amour est un verbe.
Petite fille, tu es vivante.
Je t’aime. Je suis toi. Un jour tu commenceras à m’aimer aussi.